Vigilance cyclonique

Publié le par Lisbeth, Lisa, Zabeth,...

Depuis 17h heure locale :

La Réunion en vigilance
Comme prévu, la tempête tropicale Favio continue de se rapprocher de la Réunion. De ce fait, le préfet a décidé de placer l’île en vigilance cyclonique.

[15 février 2007] 


Elle se trouvait à 16 heures à 715 kilomètres à l’est nord-est de l’île. Elle se déplace toujours en direction du sud-ouest, à la vitesse de 27 km/h. Ce qui la ferait passer au plus près de nos côtes dans la journée de samedi.   Le Quotidien
 Pour plus d'info:

 

 

 

 

Les Cyclones et l'île de la Réunion.

Accueil du site

 

Cyclone.

Un cyclone est une perturbation atmosphérique des régions tropicales occasionnant des vents tourbillonnaires violents et des pluies diluviennes. Il se forme sur les océan tropicaux. La pression y est minimale au centre.

 

Les dangers du cyclones

carte reunion

La Force des vents : Les vents atteignent leurs
valeurs  maximales à la périphérie de l'œil.  

Le relief  de l'île de la Réunion entraîne localement

des renforcements importants du vent.

 

Les Précipitations : Les pluies torrentielles

accompagnant le système provoquent inondations, 

éboulis ou glissements de terrain.
 
La Mer : Élévation du niveau , et énormes vagues.

 

Les alertes.
 

Vigilance cyclonique : Menace dans les jours à 

venir.

 

Alerte orange : Danger dans les 24 heures. Tous 

les  établissements scolaires et les crèches 

ferment, mais l'activité  économique continue.

 

Alerte rouge : Danger imminent. Le passage en

alerte rouge est annoncé avec un préavis de

3 heures. Profitez de  ce préavis pour rejoindre

votre domicile ou vous mettre à  l'abri.

Passé ce délai ne sortez en aucun cas. 

 

Phase de prudence : La menace cyclonique est 

Oeil d'un cyclone, photo prise depuis une navette spatiale  

écarté mais il reste des dangers.

N.A.S.A.

 

Période cyclonique : Novembre à Avril.

 
Les signes divers indiquant à La Réunion l'approche d'un cyclone sont les suivants.

- Cinq ou six jours avant, des Cirrus se montrent au ciel, le couvrant de longues gerbes déliées d'un effet original. Ils sont souvent accompagnés de halos solaires et lunaires.

- Deux ou 3 jours avant la mer roule des lames grondé au rivage. Les Cumulus remplacent les Cirrus, un bandeau noirâtre et épais s'étend du N.E. au S.E. Les levers et les couchers du soleil présentent un aspect remarquable de nuages colorés en rouge cuivré qui se reflètent sur la mer; cette coloration qui s'observe quelques jours avant, devient de plus en plus intense, à mesure que le cyclone se rapproche. Des folles brises variables précédent souvent les cyclones à La Réunion surtout quand ils doivent passer sur l'île ou à une faible distance.

- Le jour d'avant. Un calme stupéfiant, accompagné de bouffées d'air chaud et étouffant règne pendant 24 heures et on dirait que la nature se recueille, préparant toutes ses forces pour accomplir l'œuvre de dévastation qui va marquer le passage de la terrible météorite !.

 
Clocher de l'église de Saint-Benoit enleve par le coup de vent de 1850 Ras-de-Maréé à l'approche d'un cyclone Rade de Saint-Denis Ouragan environ de Saint-Paul Coup de vent Rade de Saint-Denis
Images Album de La Réunion Antoine Roussin.
 
Pourquoi les cyclones ? 

 

Les cyclones ont en fait un rôle de régulateur thermique, en dégageant le trop-plein d'énergie des zones tropicales vers des zones plus froides. Ces phénomènes météorologiques trouvent leur origine dans la conjonction de différents facteurs. Une température de la mer de 26°C minimum sur une hauteur de 60 à 100 M, l'existence d'une dépression initiale rendant les masses d'air instables et un taux d'hygrométrie élevé en sont les principales composantes. Un double mouvement se produit alors, il associe le puissant flux vertical de la vapeur d'eau s'échappant de la mer vers le haut à une rotation horizontale, causée par la force de Coriolis. Cette dernière, née de la rotation de la terre, crée en effet le mouvement de tourbillon du cyclone (pour l'anecdote, c'est cette même force qui fait tourner l'eau d'un évier que l'on vide dans les sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Sud). C'est dans le  mur  du cyclone qui ceinture l'œil, la zone de calme relatif que ce phénomène est le plus intense. Les cyclones gardent cependant une certaine part de leur mystère et le phénomène peut ne pas se produire malgré des conditions favorables à sa formation.

 
Le trajet du cyclone !

 

L’intensité et la trajectoire des cyclones dépendent des conditions climatiques environnantes. Ils se déplacent dans une zone bien délimitée (bassin cyclonique) en direction de l’ouest puis du sud. L’énergie qu’ils développent est considérable,  elle équivaut à cinq bombes atomiques de type Hiroshima par seconde.
Le trajet de ces monstres dont le tourbillon, de 500 à 1 000 km de diamètre, se déplace à une vitesse de 15 à 50 km à l'heure, alors que les vents à l'intérieur peuvent souffler de 200 à 300 km à l'heure est toujours impossible à prévoir avec certitude. On a déjà vu des cyclones former des boucles, ou encore revenir suivant le même trajet. Privé de leur combustible, la chaleur d'eau, ils meurent rapidement dés qu'ils évoluent sur la terme ferme.

 

Les types de dépressions.

Les rafales peuvent dépasser de 50 % les vents moyens

Dépression tropicale.                      

Vent moyen entre   51 et   62km/h

Tempête tropicale modérée.    

Vent moyen entre   63 et   88 km/h

Forte tempête tropicale.

Vent moyen entre   89 et 117 km/h

Cyclone tropical.

Vent moyen entre 118 et 165 km/h

Cyclone tropicale intense

Vent moyen entre 166 et 212 km/h

Cyclone tropicale très intense.

Vent moyen supérieur à  212 km/h
 
Pluies.

 

Les quantités de précipitations dépendent essentiellement de l'existence d'un relief montagneux. Au niveau mondial, il n'est donc pas étonnant de trouver tous les records à la Réunion.

 

3 240 mm en 3 jours à Grand-îlet, altitude 1150 M, lors du cyclone Hyacinthe 24 au 27 janvier 1980

 

5 678 mm à Commerson, altitude 2320 M, pendant le cyclone Hyacinthe du 18 au 28 janvier 1980.

Comparaison : Il faut généralement neuf ans de pluies à Paris pour obtenir entre 5 et 6 mètres d'eau.

 

Leurs noms sont définis à l'avance chaque année, le premier de la saison commençant par la lettre A et ainsi de suite. Outre celui de 1948, le plus ravageur qu'affronta la Réunion fut Jenny en 1962.

 
 
Les cyclones et l'île de La Réunion
 
1829, un cyclone détruit toutes les récoltes, engloutis dans les flots ou brises sur les cotes plus de vingt navires
 
1850, le 27, 28 et 1er mars 
 
1860. 22 et 23 février fatale à  un grand nombre de  navire.
 
1872, un cyclone touche l'île le 16 et 17 février.
 
1873, l'année débute par un terrible cyclone, l'assemblée Nationale accorde à la Colonie un secoure d'un million de francs.
 
1876, en févier.
 
1878, le 14 janvier l'ile est dévastée par un cyclone.
 
1879. cyclone le 21 mars.
 

1948.   Le cyclone de 1948, 26 et 27 janvier a provoqué la mort de 165 personnes. Au plus fort de la nuit du 26 - 27 janvier, on estime que les rafales de vents dépassent les 300 kilomètres à l'heure. Le centre du système passera à moins de 50 km de l'ouest de l'île.

 

Jenny, 1962.  28 février. 37 morts et 150 blessés. Le 28 février, c'est sur une île à peine prévenue qu'arrive le météore Jenny. Il fond si vite que la population n'aura pas le temps de se mettre à l'abri.

 

Hyacinthe,  1980. 18 au 27 janvier,  entraînant la mort de 25 personnes. Le cyclone hyacinthe est passée par trois fois très près de La Réunion. Le premier passage a lieu le 18 janvier en début de journée. Hyacinthe n'est alors que faible perturbation tropicale lorsqu'elle passe à environ 60 nautiques dans le nord de l'île. Hyacinthe évolue ensuite en cyclone tropicale, il décrit une boucle et revient vers La Réunion et passe à environ 65 nautiques dans le sud-ouest de la Pointe des Galets dans la nuit du 24 au 25 janvier avant de s'éloigner à nouveau vers l'ouest. Le troisième passage a lieu après une nouvelle boucle. Hyacinthe passe le 27 janvier à 40 nautiques dans le sud de l'île. Du 15 au 27 janvier, La Réunion est restée dans une masse nuageuse dense avec des précipitations continues.

 

Clotilda, 1987. 13 au 14 février. 7 morts et 2 disparus. Clotilda frappe de plein fouet l'île de La Réunion le 13 février 1987. En trois jours les hauteurs d'eau cumulées atteignent des valeurs impressionnantes : 1 855 mm à la Plaine des Palmistes.

 
Firinga, 1989, 29 janvier . 3 disparus, 52 blessés, 2 morts. Firinga dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 janvier 1989 transforma le sud de l'île en un vaste torrent de boue. A la Plaine des Cafres il tomba 700 mm d'eau en moins de 24 heures.
 
Colina, 1993, 18,19 janvier. 2 morts. Le long de la route du littoral, les vagues atteignent par moment 12 mètres de hauteurs.
 
Hollanda,  1984. 11 février. Hollanda passe au plus près de la côte sud-est de La Réunion le 11 février, à environ 20 km à l'est de Saint-Philippe. Les rafales dépassent les 230 km/h
 

Dina, 2002, 22 janvier.

Dernier cyclone sur la Réunion, Dina le 22 janvier 2002, le mur de l'œil passant au plus près à 27 km au  large, l'île a échappé de peu aux conditions paroxysmiques. Néanmoins les conséquences de Dina ont été très importantes en terme de vent et de précipitations. Les vents ont fréquemment dépassé les 180 km/h sur le littoral. Dans les hauts, ils ont atteint localement les 250 km/h en rafales. 

 
Photo animation satellite de météo France, du 05 mars 2004. présentant le Cyclone tropical très intense "GAFILO", l'image de la terre vous donne les proportions de ce cyclone.

Le Cyclone Tropical très Intense "GAFILO" 900 hPa était centré à 16 heures par les points 14.8S et 52,5E, soit à 740 km au Nord-nord-ouest de la Réunion. Il se déplace vers        l' Ouest-sud-ouest à la vitesse de 16 Km/h .

Avec des vents estimés à plus de 330 km/h le cyclone Gafilo restera comme l'un des plus puissants phénomènes jamais observés dans l'Océan Indien. Les normes de sécurité appliquées à La Réunion ne tiennent pas compte de monstre comme Gafilo, l'île a échappé à une grande catastrophe.

 
L’échelle de Dvorak pour mesurer l’intensité des cyclones.
 
Pour exprimer la puissance d’un cyclone, on utilise toujours traditionnellement dans les bulletins des valeurs de pression au centre du système (ainsi Gafilo a atteint hier matin 10 h une pression record de 900 voire 895 hectopascals – hPa enabrégé), les météorologues ont adopté un autre langage avec l’avènement de l’analyse moderne des perturbations tropicales grâce aux images satellitales. L’utilisation des images satellitales dans notre région remonte à 1967. Et depuis l’affectation récente de Météosat 5 à l’étude et à la surveillance de l’océan Indien, en 1998, un satellite géostationnaire, placé à 36 000 km d’altitude, fixe par rapport à la Terre, les météorologues disposent d’un outil de travail précieux pour l’analyse de la situation, le suivi des perturbations et la prévision des trajectoires, conforté par des modèles de prévision numérique (basés sur des équations physiques de l’atmosphère)."Depuis 1982, la technique dite de Dvorak (du nom d’un chercheur américain) a pris le pas sur les autres pour calculer l’intensité des perturbations tropicales. 

Elle repose sur un modèle de développement de ces perturbations, distinguant différentes configurations nuageuses. Pour chacune de ces structures, des schémas type de développement on été établis, chaque stade correspondant à certaines caractéristiques nuageuses". "Concrètement, l’utilisation de la méthode de Dvorak consiste à parcourir un arbre de décision comprenant une dizaines d’étapes. A la fin, on attribue au système un nombre d’intensité que l’on reporte sur une échelle ("l’échelle de Dvorak", on y est…) pour en déduire la vitesse maximale du vent près du centre, ainsi que la pression minimale au cœur du système". Elle est graduée jusqu’à 8, ce qui correspond à des vents moyens sur dix minutes de 252 kilomètres/heure. L’échelle de Dvorak, qui n’apparaît pas dans les bulletins grand public, "est un peu au météorologue ce qu’est l’échelle de Richter au sismologue". Son intérêt est d’estimer au mieux l’intensité d’un cyclone mais aussi, et cela est au moins aussi important, de fournir les éléments propres à la prévision de son évolution. Source : Les cyclones à la Réunion, édité par le Centre des cyclones tropicaux de la Réunion, de Mireille Mayoka.
 
Les records
 
- Le cyclone le plus fort : Le typhon Tip, évoluant sans le nord-ouest de l'océan Pacifique, le 12 octobre 1979, pression centrale de 870 hPa, et des vents maximums soutenus de 305 km/h.
 
- Plus fortes quantités de pluies : 1 170 mm en 12 heures à Grand-îlet,  île de La Réunion lors du cyclone Hyacinthe le 26 janvier 1980.
 
- L'œil du cyclone le plus gros : Un oeil de 180 km de diamètre pour le cyclone Kerry dans la mer de corail, à proximité de l'Australie, le 21 février 1979.
 
- La vague la plus haute provoquée par un cyclone : 34 mètres, le 7 février 1933 dans le nord-ouest du Pacifique.
 
- Le plus long : 31 jours entre août et septembre 1994, le cyclone John sur le bassin boréal de l'Océan Pacifique.
 

 Site internet mi aime ou

Depuis samedi 17 fevrier à 17h la vigilance cyclonique a été levé. Il y a qqs tites averses dans l'Ouest mais rien de méchant.


Publié dans lareunionlela

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